A Paris, le fond de l’air est frais…

Voire même ça sent la neige, je trouve. Ce matin, quand je rentrais en vélo d’un rendez-vous, je me suis arrêtée à un feu. Oui, je suis la seule vélibocypédiste à Paris, qui pense à s’arrêter aux feux. Et quand il est passé au vert, brusquement, il a affiché : 0°
Je savais pas que les feux de circulation donnaient la température.

Il fait froid...

Un petit télécrobard (= dessin fait pendant qu’on téléphone, ou qu’on regarde la télé), fait avec un Pilot Ball violet. J’aime bien le glissé du Pilot Ball sur certains papiers. Mais je sais déjà plus où je l’ai mis.

PrincessH est pro-Vélib’

PrincessH à Vélib'

Et des fois, elle a du mérite.

Lundi matin, rendez-vous à 15-20mn de la Principauté.
Son Extrême Pragmatitude trouve que ça vaut pas le coup de prendre le métro ou le bus, et que d’un coup de vélo, ça va être réglé.
Ne se laissant même pas attendrir par un petit crachin breton mou de la b*te, elle se rend à la grosse station de Vélib’ toute proche.

Suite à une intervention des Escadrons de la Société Anonyme des Ennemis du Vélib’, la station ne contient que 2 vélos, n’en propose qu’un à la location : celui dont la roue arrière est complètement disloquée.

PrincessH, issue d’une lignée de conquérants fortement burnés, ne s’en laisse pas conter et se dirige d’un pas martial (toujours sous ce petit crachin précédemment évoqué) vers la station suivante.

Hélas, les Chevaliers de la Confrérie Secrète Anti Vélib’ ont opéré récemment :
La station contient 7 ou 8 vélib’.
N’en propose que 2 à la location.
PrincessH en prend un, qui malgré sa bonne mine roule 5 mètres, avant d’avouer que sa roue arrière est crevée.
PrincessH prend l’autre, dont la selle est réglé un poil trop haut et le levier de réglage coincé.
Qu’à cela ne tienne, PrincessH le prend quand même, c’est pas une mauviette.

800m plus loin, la selle, piégée par les Raiders Antivélib’ocypédiques, descend d’un coup. Et PrincessH se retrouve avec les genoux à hauteur des oreilles.
Réminiscence émue de l’époque des petites roues et tricycles, mais levier de réglage toujours coincé.

 

tricycle, mais j'ai vraiment la flemme de dessiner...

Comme elle a quand même fait 800m, Sa Très Entêtitude se trouve juste à hauteur de la station Vélib’ en face de sa banque. Elle va donc échanger le Vélib à la dite station.
Laquelle, toute acquise à la cause de la Conspiration des Vomisseurs de Vélib’, refuse obstinément d’en donner un autre.

PrincessH lègèrement humidifiée, mais d’un acier dont on fait les têtes de cochon inoxydables, marche jusqu’à la station suivante. Y emprunte un vélo qui, bien que dépourvu de poignée droite, l’emmène aimablement jusqu’à une station proche de son client.
Où, suite à un raid de la Cagoule Vélib’ophobe, aucun emplacement n’est disponible.

PrincessH roule donc jusqu’à la station suivante, heureusement équidistante par rapport au client, et arrive enfin à bon port. Juste avec 35mn de retard.
Note personnelle : ne pas prendre Vélib’ quand on veut être à l’heure à un rendez-vous.

Au retour, toujours habitée par la Burnitude Ancestrale et imbibée par le crachin, PrincessH décide que non décidément, elle ne prendra pas le bus, ni le métro. Allez savoir pourquoi ça l’enquiquine plus que de se faire tremper, en bataillant contre des vélos pourris. Sans doute que l’humidité commence à attaquer ses circuits.

Elle se rend donc à une des stations, y loue un vélo crevé, puis un autre.
Commence à se dire qu’elle va manquer de mouchoirs en papier pour essuyer les selles.

Roule jusqu’à la station membre de la Conspiration des Vomisseurs de Vélib’. Y rend son vélo dans le dernier emplacement dispo. Va déposer le chèque que son client lui a aimablement remis.
Retourne à la station, pour voir si elle a changé de camp.
Apparemment non.

 

Morukipu

Marche jusqu’à la station suivante.
Examine soigneusement le vélo qu’elle s’apprête à louer : pas crevé, roues intactes, selle à la bonne hauteur, poignées présentes à l’appel, pas de chaîne qui pendouille.
Loue le vélo.
La chaîne ne pendouille pas parce qu’elle est absente.

Reloue un vélo, que la borne 11 refuse absolument de lâcher en produisant des petits couinements qui lui ont été enseignés par la Triade du Crépuscule du Libre Destrier Cyclopédique.
Discute aimablement avec la dame qui est en train de louer le dernier vélo en état de marche.

Rentre à pied.
N’a plus de mouchoirs en papier.