Pour une fois, c’est un dessin du mercredi. Pour des raisons de cuisine interne, on a échangé nos jours avec Malingrëy…
Je n’ai pas une grande sympathie pour Twitter, vu le nombre de gens qui s’en servent pour insulter et harceler. Mais dans les pattes d’un type richissime et qui me donne l’impression de jouer dans la même cour que Donald Trump côté maturité et réflexion humaine, ça me fait carrément froid dans le dos.
Aujourd’hui, je n’ai pas grand chose à raconter. Je suis comme tout le monde : j’attends de savoir de quel côté ça va tomber. Tout en sachant qu’en tant que « française de souche », blanche, cis-genre, hétérosexuelle, éduquée, venant d’un milieu plutôt aisé et tout ça, je serai sûrement moins emmerdée que d’autres, quel que soit le résultat de l’élection. Mais comme en 2018, pour tous ceux qui n’ont pas les mêmes cartes que moi, j’irai voter. Voilà.
J’ai un petit faible pour ce dessin. D’abord, parce que j’ai pu y dessiner des monstres. Mais aussi parce que je trouve émouvant de découvrir les charmes cachés de « Amour, Gloire et Beauté », ou des « Les feux de l’Amour », grâce à ceux qui se font chimioter.
Parfois, quand je vais lui rendre visite dans son ehpad, je trouve ma Maman de 94 ans, qui a toujours été une femme cultivée et intellectuelle, en train de regarder ça. Pour être honnête, je pense que ce sont les aides-soignant(e)s qui lui allument la télé sur de tels programmes, et elle ne zappe pas parce qu’elle n’est plus tout à fait là. Je lui ai demandé si elle aimait, elle m’a dit : « De temps en temps… » et puis elle s’est exclamé : « Mais ils boivent tout le temps ! ». C’est vrai. Dans les séries américaines, ça picole tout le temps. Me demande toujours si ça date de la prohibition…