La Girafe

princessh girafes illustrations

Quand on signe des bouquins, il y a des moments assez inattendus parfois…
Par exemple : des gens vous tendent des livres qui ne sont pas de vous. Et là, on a deux cas de figure :

1- J’explique que je ne suis ni l’auteur ni l’illustrateur de l’ouvrage. On en reste là.

2- J’explique que je ne suis ni l’auteur ni l’illustrateur de l’ouvrage. Ils s’en foutent, ils veulent un dessin quand même. Ça leur fait plaisir et/ou ça fait plaisir à l’enfant.

Dans ces cas-là, j’obtempère. Après tout, ça fait des lecteurs contents, même s’ils ne sont pas à moi. Et ça fait un bouquin de vendu pour l’auteur qui n’est pas là, et aussi pour le libraire et l’éditeur.
Quand ce sont des bouquins de la collection BD Kids où je suis éditée, je dessine un de mes personnages, et en dédicace, j’écris que ce personnage est ravi(e) de remplacer « nom du personnage du bouquin en question », pour faire plaisir à « Nom de l’enfant »…

Et puis un matin, à St-Malo, j’ai été prise de court. Je venais d’arriver, je n’étais pas encore assise, et on m’a tendu un album pour enfants (pas eu le temps de voir ni le nom de l’auteur, ni celui de l’illustrateur, ni même l’éditeur !) et un bout de chou à peine plus haut que la table me regardait avec de grands yeux.
Je lui ai demandé:  » Qu’est-ce que tu veux ? »
Il a répondu : « Une girafe ! »
J’ai dit : « Je te préviens, je suis pas très bonne en girafe ! ».

Dessiner des animaux, c’est pas spontanément mon truc. Encore moins quand je suis focalisée sur mes personnages de pré-ados ; que je n’ai jamais vraiment dessinés jusqu’au bout (merci le numérique), et que j’ai peur de ne pas maîtriser, avec mon canal carpien rongé par le trac et le manque de pratique.
Oui, vraiment, merci le numérique. On fabrique des images spectaculaires (ou pas), mais on dessine quand on a le temps. Et le temps, pour moi qui enchaîne les boulots (numériques) les uns aux autres, je vous laisse imaginer….

Tout ça pour dire qu’une girafe sans sommation, alors que j’étais déjà stressée… Bref. Elle était vraiment pas terrible. Pour sauver l’honneur, j’ai dit au bout de chou :

– Attends, j’ai du doré dans ma trousse, on va lui en mettre !
– Oh oui ! il a dit.

Et j’ai peint les taches de la girafe en doré.

– Et puis tiens, j’ai aussi du rose, on va lui faire des petites bottes roses !
– Oh ouiiii ! Ça sera la plus belle girafe du monde !!! s’est-il exclamé.

Et j’ai trouvé le moyen de faire baver le rose quand j’en ai mis sur les cornes de la girafe.

Il est parti, il était tout content. Pas moi. Alors depuis, j’ai volé du temps, et je me suis entraînée à faire des animôs de toute sortes, dont des girafes.

Tu peux revenir, Alexandre. Je te ferai vraiment la plus belle girafe du monde. Ce coup-là, je suis prête.

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L’insoutenable suckitude de la Laïfe de PrincessH

En ce moment, je dessine comme une bouse, j’ai super-zéro inspiration, un tas de boulot qui me vide les batteries, et d’autres choses encore qui m’enquiquinent depuis un peu trop longtemps et dont le potentiel fissile augmente lentement… Bref, la Vie pue du fondement.

Cependant, à la suite d’une requête arrivée par la valise diplomatique, je me vois dans l’obligation de publier certains documents secrets, pour éviter des tensions internationales.

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Si quelqu’un sait dire : « Les claviers d’ordinateur portable (et les claviers en général) et la freebox, ne sont pas des lieux de siestes ou des chauffe-pattes/bedon/popotin » en siamois, je suis preneuse.

Parce que la seule solution que j’ai trouvé pour détourner son attention, c’est de lui foutre une bouillotte dans son panier.

Je sais, c’est pathétique.