J’hallucine.

Ils n’ont vraiment que ça à foutre, en ce moment, à l’Assemblée Nationale ????

foute princessh illustratrice

Moi, je m’en balance du foot. Mais je trouve dommage que ce qui était une source de rêve et d’enthousiasme pour plein de mômes, soit devenu un panier de crabes grotesque…
Et c’est pas les joueurs qui me chagrinent le plus. Des gars d’origine ultra-modeste, qu’on paye des millions pour taper dans un ballon, sans trop se soucier de les nourrir intellectuellement, ils font avec les moyens qu’ils ont, en situation de crise.
Et je ne dis pas qu’ils sont idiots, je dis que la dialectique, c’est pas ce qu’on leur enseigne, ni ce qu’ils pratiquent au quotidien, et que c’est pas le pognon qui aide à résoudre le genre de conflit qu’ils traversent, il me semble.

Ceci étant, les nourritures intellectuelles et autres maîtrises de la dialectique, ne résolvent pas tout, manifestement, puisque qu’on entend un personnage supposément cultivé et développé du bulbe, prétendre qu’il y a trop de noir dans le bleu…

Enfer, Sécu et Maison des Artiste…

Quand on a mal au dos, on re-découvre des univers kafkaïens, et on se pose des questions sur le trou de la Sécu.

Lettre à la Maison des Artistes-sécu, à qui les artistes dans mon genre versent leurs cotisations sociales, pour avoir le droit d’aller chez le docteur sans lui céder en échange la peau de leurs fesses, dont ils ont besoin pour s’asseoir :

« Monsieur,
J’avais réussi à éviter, depuis presque 20 ans, d’avoir à vous téléphoner, puisqu’il
était à l’époque quasiment impossible d’obtenir que quelqu’un décroche.
Après la matinée que je viens de passer à essayer de vous joindre, je vois que rien n’a
changé depuis toutes ces années, hormis un répondeur affligé d’une boucle musicale
totalement exaspérante, qui n’est pas faite pour aider l’assuré mécontent à patienter
sereinement, à défaut d’utilement.
Ce qui m’amène à la raison de ce courrier.
Suite à un incident avec ma Carte Vitale, j’ai découvert avec la plus abyssale
stupéfaction que ma Caisse d’Assurance Maladie n’était pas informée, et ce depuis
JUIN 2007, que j’étais à jour de cotisations sociales.
Il me semble pourtant que si j’attendais aussi longtemps pour vous verser mes
cotisations, il ne vous faudrait pas trois ans pour venir me les réclamer, pénalités à
l’appui.
Et je ne vous cache pas que je suis verte de colère, quand je vois le mal que je dois me
donner pour arriver à les payer, ces foutues cotisations !
Grâce auxquelles je n’aurais pas dû avoir à payer 300 euros de ma poche, vendredi,
pour une IRM totalement prise en charge, ce qui ne va pas m’aider à vous verser les
XXX euros de ma cotisation, au 15 de ce mois !
Et je n’en reviens pas d’avoir à vous demander de bien vouloir désormais faire le
nécessaire, pour que ça ne se reproduise pas.
Avec mes salutations écoeurées. »

)%>Où il est démontré que la
fréquentation de Queenofclay
n’est pas faite pour améliorer
le Vocabulaire Princier.

Lettre à la Sécurité Sociale dont je bénis l’existence et la belle carte verte, mais pas la logique approximative :

« Madame la Sécu, » (Oui, à elle je lui dis « Madame », mais pas à la Maison des Artistes qui ne le mérite pas)

« Ayant découvert par le pouvoir des 300 euros que m’a coûté une IRM vendredi dernier, que ma Carte Vitale n’était pas à jour ; sans que mon pharmacien ou quelques autres professionnels de santé ne m’en aient jamais fait la remarque ; ni que mes remboursements n’en aient été affectés ; je suis donc venue chez vous ce matin pour réparer l’outrage, sachant que vous avez eu la bonne idée d’installer des bornes pour ce faire.
La borne mit donc ma carte à jour sans commentaire. Ce qui me parut normal, puisque je paye mes cotisations.
Et je m’apprêtais à repartir. Quand me vint l’idée saugrenue de vouloir imprimer une attestation, sans que je comprenne bien l’intérêt de la chose, puisque la carte était à jour. Mais bon, ils en avaient parlé au cabinet de radiologie.
A cet instant-là seulement, la borne éprouva le besoin de me préciser (Deux fois. Parce que la première, j’ai cru que c’était un bug.) qu’il y avait un problème avec mon dossier (sans me dire lequel, bien sûr), et qu’il fallait que j’aille au guichet.
Ce qu’elle s’était bien gardée de me dire, lors la mise à jour de la carte.
Avec laquelle j’aurais pu repartir, en croyant que tout allait bien.
Que, par exemple, je pouvais re-flinguer une demi-journée de boulot, pour aller faire ma deuxième tranche d’IRM, mais sans risque d’avoir à sortir encore 300 euros. Ou que je pouvais aussi envisager, sans me ruiner, une greffe de peau fessière pour compenser la première tranche.

Donc, je note qu’on peut avoir une belle carte Vitale très moderne, avec une puce électronique parfaitement à jour grâce à un beau terminal bien pratique. Sauf qu’au moment où on voudra s’en servir, ça peut se terminer par :
« Coucou ! vous n’avez plus de droits, mais on vous l’a pas dit, c’est une surprise ! »
Oui, en fait, la vérité est ailleurs.
Dans l’attestation en bon vieux papier d’autrefois.

Bref, j’en étais au terminal qui me dit : « Sanvapadutou ! allez à l’accueil ! »
50 personnes attendaient déjà.
Ayant dû récemment remplir un arrêt de travail pour quelqu’un, j’avais constaté que votre service téléphonique, Madame la Sécu, est désormais une preuve de l’existence de Dieu :
On appelle, et en quelques secondes, un être humain décroche.
Le truc absolument dingue et qu’on ne voit plus nulle part.

Donc, je rentre chez moi, je téléphone, et une jeune personne charmante m’annonce que je ne suis pas à jour de cotisation depuis JUIN 2007.
3 ans donc.
Pendant lesquels on a continué à me rembourser tous mes frais de santé.
Je m’interroge.
Certes, j’ai droit à ces remboursements, ce que je vous ai prouvé tout à l’heure en vous apportant copie de toutes mes attestations de versements depuis cette date.
Mais qu’est-ce à dire ?
Que j’ai engueulé la Maison des Artistes pour rien, parce que vous étiez au courant que j’ai toujours payé ?
Ou que vous continuez à rembourser les gens qui ne cotisent plus, pendant des années ?
Auquel cas, votre fameux trou pourrait bien s’expliquer.

Je suis totalement perplexifiée, mais désormais munie de droits valides, d’une carte à puce à jour, et d’une attestation en papier qui le prouve.
Pour le prix d’une journée de boulot passée au téléphone, à brasser de la paperasse, et à faire la queue chez vous.
Et cette journée-là, personne pour me la rembourser.
Sballot.

Au revoir, Madame la Sécu. Je t’aime bien quand même. Avant, t’étais pire. »

 

Interlude

Il est une actualité qui me donne beaucoup à penser, bien que je m’exprime rarement sur ces sujets en ce lieu.
Il me souvient dans le passé, qu’une très chère amie avait exprimé l’opinion que plus devrait être pardonné aux artistes, qu’au quidam moyen.
Je m’en étais vivement indignée, disant que moi artiste, je ne trouverai pas tolérable que ce hasard mystérieux m’exonère de mes responsabilités de citoyenne et d’être humain.

Pour appuyer le trait pour ceux qui ne suivent pas, je vais exceptionnellement m’offrir un point Godwin : Si Hitler avait été un peintre de génie, aurait-il fallu lui pardonner ?

Or donc, voici deux liens qui résument pas mal mon humeur :

Maître Eolas, dont la lecture me rend souvent moins bête.

Et cette chronique d’un abonné du Monde, qu’il faut lire, et dont j’espère que le souhait se réalisera…

Gardons libre ce qui nous nourrit….

Gardons libre ce qui nous nourrit !

« Toute activité gratuite, parce qu’elle lèse le secteur marchand correspondant, devra être soit interdite soit taxée à son profit. »
Frédéric Bastiat

Perso, je trouve anormal de breveter la matière vivante.

Je trouve anormal que les semenciers aient pu même seulement envisager, de vendre des graines non reproductibles aux agriculteurs pour les empêcher de re-semer leur récolte et les obliger à racheter des graines chaque année.

Je trouvent scandaleux qu’ils fassent du lobbying pour faire en sorte que l’obligation de passer par eux pour obtenir des semences soit inscrite dans la loi, comme si les espèces alimentaires qui poussent sur cette planète n’appartenaient pas à tout le monde, mais seulement à quelques multinationales.

Je trouve scandaleux qu’on manipule les paysans, particulièrement ceux des pays pauvres, pour les obliger à entrer dans ce système et à devenir totalement dépendant de multinationales aux intérêts économiques strictement libéraux.

« Je trouve scandaleux qu’un fermier canadien ait vu son champ de colza contaminé par le colza transgénique de Monsanto, et que lorsqu’il a porté plainte, Monsanto l’a attaqué pour vol de brevet et s’est approprié son champ et sa récolte. »
Ce paragraphe est vigoureusement contesté par Maître Eolas dans les commentaires qui suivent. Ses arguments étant extrêment pertinents, comme à son habitude, je me devrais de supprimer ces lignes, mais le débat est intéressant, alors je laisse la chose relativement lisible.

Je trouve scandaleux qu’on nous raconte que les OGM vont sauver le monde, quand le dit-monde a survécu des millions d’années, à partir des espèces naturelles qui y poussent.

Je trouve scandaleux de ne pas avoir le droit de planter des tomates anciennes sur mon balcon, au prétexte qu’elles ne sont pas inscrites au catalogue des variétés officielles, où l’inscription est payante (et hors de prix !).

Signez la pétition pour les semences libres

 

Etre contre, mais contre quoi ?

contestation

Notre beau pays est, comme souvent, déchiré par un conflit social. Et comme souvent, je ne sais pas quoi en penser.
Enfin, j’en pense quand même 2 ou 3 petits trucs.

D’abord, que des travailleurs qui n’ont aucune garantie d’emploi et aucun parachute pour aller avec, il y en a plein en France.
Et ce ne sont pas seulement des travailleurs kleenex qui bossent pour des salaires de misère dans des emplois éjectables, de ceux dont la Société doit se faire un devoir urgent d’améliorer leur sort….

Il y a aussi ce qu’on appelle « les travailleurs indépendants ».

Qui doivent payer leur sécurité sociale et leur retraite de leur poche, qui n’ont pas de congés payés, qui n’ont pas d’assedics quand ils n’ont pas de boulot, qui vivent la précarité à chaque fois qu’ils terminent un dossier (lesquels dossiers peuvent durer 2 heures comme 2 ans), et qui, quand ils appellent leur banquier pour négocier un découvert, s’entendent systématiquement répondre, quand bien même ils sont depuis 20 ans dans la même agence :
« Votre salaire arrive quand ? »
Ben non, Mr le Banquier, il existe une 2° espèce : le travailleur indépendant. Qui n’a pas de salaire, forcément. Il a des clients qui le font parfois souvent poireauter avant de payer ses honoraires.
Ou alors il a un creux de trésorerie, parce qu’il a eu un creux de boulot, donc ce n’est qu’un mauvais moment à passer, avec votre indulgence et les aggios qu’elle lui coûtera, merci Mr le Banquier…
Pour les prêts, on n’en parle même pas, il a intérêt à avoir un paquet de fric d’avance et/ou 3 ou 4 ans derrière soi où il a payé plein d’impôts… Une année creuse au milieu, ça fait tout de suite désordre.

Bref, on est indépendants, donc précaires. Et on vit comme ça. C’est un choix, ou une fatalité, mais il faut savoir que c’est possible…. Et qu’une fois qu’on a amorcé la machine et si on veille à l’entretenir, ça peut rouler très décemment et plus si affinités.

Sinon, l’autre petite réflexion qui me sautille dans l’esprit avec un sourire mutin, c’est que ça m’étonnerait que plus de 10% des gens qui sont descendus dans la rue, aient étudié dans le détail les aspects techniques et juridiques du CPE.
Moi, je l’ai pas fait, mais je m’intéresse.
Et sur ce sujet, je vous conseille un billet fort amusant de l’indispensable Maître Eolas, lequel ne détient sûrement pas toutes les vérités, mais a une façon irrésistible de les interroger…