Liberté de parole…

Quelqu’un m’a demandé si je voulais faire un dessin sur la liberté de parole, (je sais plus qui c’est, j’ai égaré le mail ! désolée !)…

Ma première réaction, ça été que j’avais pas envie, parce que je ne suis pas sûre de maîtriser la question, et que je suis un tempérament secondaire, voire tertiaire.
Ce qui veut dire que bien que certains pensent que j’ai le sens de la répartie, moi j’en suis pas sûre.
Certes, je suis assez efficace dans les situations banales de la vie quotidienne.
Mais je ne compte pas les fois où on m’a dit un truc ultra-choquant, et où je suis restée silencieuse devant l’énormité de la chose en me demandant si j’avais bien entendu, au lieu de lacérer mon interlocuteur d’une phrase bien sentie. La phrase bien sentie, elle me vient en général plus tard. Après analyse et réflexion. C’est à dire trop tard.
Analyse et réflexion, voilà pourtant les maîtres-mots.

Il y a un truc qui m’enquiquine copieusement, dans le genre de conflits qui agite l’actualité, c’est le manque de recul, mais aussi le manque de culture, dont nous sommes beaucoup à faire preuve. Mais c’est difficile de ne pas réagir avec ses émotions, et c’est vachement difficile de se cultiver, ça demande du temps.
Et le temps, c’est un truc que la technologie extraordinaire de notre époque rétrécit violemment.
Peut-être est-ce là le signe majeur de notre décadence…

Bref, j’ai décidé de faire mon devoir de citoyenne et de prendre le temps de chercher sur le web ce que je pouvais trouver sur cette affaire de caricatures, afin de me faire une opinion un peu éclairée.

gros soupir...

Et en passant par chez Maître Eolas, qui est toujours de bon conseil, j’ai trouvé un lien qui m’a emmenée chez Embruns, où j’ai lu ce billet qui est effectivement remarquable.

Le truc qui me désole, c’est que ça confirme mon opinion comme quoi il est important de se cultiver, alors que je constate tous les jours à quel point il est difficile d’en prendre le temps…

Sur ce, je suis toujours pas sûre d’avoir envie de dessiner à propos de la liberté de parole, il me faut du temps pour y penser.

(2 billets en 2 jours, ça devient totalement wild, ici !)