Homosexualité et presse jeunesse, ça reste compliqué.

Bien que le mariage des homosexuels soit légal, et qu’on semble sur la voie (très très très lente) qui mènerait à admettre que l’homosexualité, c’est juste une des nuances de l’être humain, on n’est pas sortis du sable, mébonzamis…

Le magazine Julie va faire un dossier sur l’homophobie. Ce qui est déjà un pari osé, parce qu’il faut savoir que c’est majoritairement les parents pas contents qui écrivent aux rédactions des magazines jeunesse, en hurlant au scandale, à la perversion de la jeunesse, au désabonnement et au bad buzz.

Comme je suis l’autrice de la BD-titre du journal, je viens de passer 4 jours à écrire ce scénar, en marchant sur des oeufs ; après avoir passé 2 semaines à mariner dans un coin de ma tête en me demandant sous quel angle je pouvais aborder le sujet de façon pas frontale.
Ce synopsis vient de monter et descendre tout l’arbre hiérarchique de Milan-Bayard pendant 48h, et finalement, ça ne sera pas publié… Encore trop frontal.
Je les comprends. Je sais bien comment ça marche.
Mais ça fait chier quand même.
D’abord, parce que ça m’a bien pris la tête et c’est du boulot pour rien.

Ensuite parce que le monde est un endroit difficile à vivre et que ça n’a pas l’air de s’arranger.
Alors ça serait quand même moins lourd si on arrêtait déjà d’emmerder des gens sous prétexte qu’ils/elles aiment des personnes du même sexe, lesquelles sont adultes et consentantes. Qu’est-ce qu’on s’en fout, franchement !!!

Et je précise que je suis totalement hétéro, pour ceux qui s’imagineraient que j’essaye de prêcher pour ma paroisse.
(Et pourtant, je commence à me dire que les bisexuels sont peut-être ceux qui vivent l’expérience humaine la plus complète. Mais ça n’empêche que je préfère les hommes et que je n’ai pas d’attirance autre qu’esthétique pour les femmes. J’adore les dessiner, mais je n’ai pas du tout envie de toucher.)

Et maintenant, faut que je trouve autre chose. Comme si j’avais que ça à foutre… :-(((

homosexualité et presse jeunesse